L’exposition, présentée par le FIAMS, place au premier plan L’Arche de la fuite dans l’imaginaire, une sculpture monumentale créée au début des années 2000 par l’artiste pataphysicien Florent Veilleux (1941-2023). Quelques cabinets de curiosités complètent l’exposition; un survol du travail colossal qu’il a accompli au cours de sa vie, dont la réalisation d’installations luminocinétiques, de machines absurdes, dérisoires et utopiques.
Les installations artistiques de Veilleux sont essentiellement faites avec des objets de récupération, industriels et du quotidien, qu’il transforme, robotise, et met en situations paradoxales. Dans ses œuvres, les rebuts deviennent des automates contemporains du 20e siècle, une sorte de cadavre exquis sculptural postmoderne totalement déconstruit.
Son œuvre monumentale est la synthèse, mécaniquement métamorphosée, des produits que la société a consommés puis rejetés à la tonne; le 20e siècle raconté par les objets qui l’ont vécu.
Les machines absurdes de Florent Veilleux marquent l’imaginaire de tous et chacun dans un langage coloré où le désir d’émerveiller est omniprésent. Son art, dit populaire, a le mérite d’être accessible, follement débridé et imaginatif tout en soutenant un regard critique et non complaisant sur la technologie dont il est en grande partie issu.
L’exposition représente un intérêt autant historique que social et environnemental.
« Par l’humour scientifique constant qui les habite, mes machines sont conçues pour mystifier l’adulte et pour catalyser, chez l’enfant, l’esprit d’observation et de réflexion, l’imaginaire et la créativité qui en découle » -Florent Veilleux
*Un hommage sera rendu à l’artiste, à titre posthume, le jeudi 27 juillet à 15 h à la Place Nikitoutagan. À cette occasion, les objets et mécanismes de l’œuvre monumentale L’Arche de la fuite dans l’imaginaire seront activés afin que l’installation prenne vie.