Dans Femme de Porto Pim, les ombres naissent des mains de l’acteur, se multiplient à vue d’œil et envahissent la scène. L’argile, le sable, le bois et l’eau donnent aux protagonistes de cette histoire des formes charnelles mais impalpables.
La femme de Porto Pim était une créature lunaire, sensuelle et ambigüe qui avait volé l’âme d’un baleinier et en avait fait un musicien. Mais face à la trahison et la défaite, la nature assassine du baleinier se réveilla et provoqua la mort de cette dernière. L’histoire du dernier naufrage d’un baleinier et d’une baleine qui se moquait de celui qui croyait pouvoir la posséder.
L’écrivain, incarné par l’acteur manipulateur, nous accompagne tout au long de cette histoire d’amour et de mort, de rêve et de réalité, dans les mystères de l’âme humaine. C’est lui le chantre de cette poésie de l’âme; c’est lui aussi qui à travers son propre témoignage, fait de mots et de gestes, évoque les ombres, réelles et imaginaires, métaphores de naufrages et de naufragés, de personnages aux actes manqués et aux vies ratées.
Par cette création, Teatro Gioco Vita poursuit sa recherche autour de la figure d’un dalang moderne, un acteur-manipulateur du théâtre d’ombres contemporain, héritier direct de notre tradition théâtrale et culturelle.




